Poste frontalier de Gatumba : une attaque armée sème la confusion au sein de la population

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Une personne tuée, un camion plein de marchandises brulé, cinq autres véhicules et des vitres d’une banque troués par balles, c’est le bilan annoncé par les autorités burundaises après une attaque menée dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe armé, en provenance de la RDC (République démocratique du congo), contre le poste frontalier de Gatumba, entre le Burundi et la RDC, en commune de Mutimbuzi(une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la capitale Bujumbura).

Des gens habitant les localités proches de la frontière affirment avoir été réveillés par des tirs nourris et explosions.

«C’était 21heures et demie quand les tirs ont commencé à retentir. On dormait avec ma femme et mes enfants. Et on s’est vite caché sous le lit pour éviter d’être touchés par des balles. Les échanges se sont poursuivis jusqu’à minuit », témoigne un père de 4 enfants, qui pense à une «rébellion organisée».

D’après les autorités, il s’agit plutôt d’un groupe de «bandits» qui tentaient de cambrioler une banque. C’est du moins ce qu’a annoncé le procureur général de la république, Sylvestre Nyandwi, lors d’une descente sur le site.

«Les assaillants tiraient à partir du territoire congolais. A voir comment ils ont visé l’agence de la Banque commerciale du Burundi(Bancobu), on est en droit de penser qu’il s’agissait d’une tentative de vol. Donc ce sont des bandits. Ils ont vite été repoussés, l’un d’eux tué»,  a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’ « une enquête est en cours. »

Flou, confusion, incertitude, …

Que s’est-t-il passé précisément?  Il est jusqu’à présent difficile de répondre à la question. D’après des témoins, ce samedi, un nombre important de militaires et policiers ont, depuis 5 heures du matin, fermé la frontière, puis, quadrillé la zone durant tout l’avant-midi.

Personne n’était autorisé d’y entrer sauf des agents de sécurité. Des véhicules militaires et policiers, des bulldozers ainsi que des ambulances pouvaient seulement accéder à la zone, comme l’a constaté notre reporter.

Des journalistes, des propriétaires des véhicules endommagés et représentants des ambassades occidentales ont été retenus à environ 3 kilomètres du lieu de l’attaque durant au moins 5 heures sous le soleil accablant.

Une façon de faire disparaitre des indices ?  Ce n’est que dans l’après midi que les médias ont reçu l’autorisation d’y accéder, quand les ambulances et d’autres véhicules pouvant transporter des cadavres venaient de quitter.

D’après des habitants de Gatumba, il y aurait eu des morts du coté de l’armée burundaise.

«Des militaires sont venus dans le quartier dans la nuit pour y chercher des jeunes et des hommes qui pouvaient aider à évacuer des morts et blessés», a témoigné un habitant.

Aucun groupe armé n’a jusqu’ici revendiqué l’attaque.

Au début du mois de mai, 26 personnes ont été tuées et sept autres blessées dans une attaque pareille d’une colline de la commune de Buganda au nord-ouest du Burundi par un groupe armé non encore identifié. D’après des autorités burundaises, le groupe s’était aussi replié vers la République démocratique du congo.

>Lire l’article : https://wordpress.com/post/ivomo-news.com/887

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